La récente crise sanitaire a été l'occasion pour beaucoup de se frotter, bon gré, mal gré, au travail à distance. Alors que certains salariés avaient hâte de retrouver les joies cadrées de la vie de bureau, d'autres ont mieux jonglé entre impératifs professionnels et vie privée.
Or, l'une des clés pour garder l'équilibre et télétravailler dans la durée, c'est le droit à la déconnexion.
Que signifie ce terme exactement ? Et surtout, en pratique, dans une TPE ou une PME, on fait comment ?
Si la crise du Covid-19 a contraint certaines entreprises au télétravail, d'autres l'expérimentent depuis des années. Les atouts du travail à distance sont nombreux.
Certains métiers exigent par nature une forte mobilité géographique. Pour ces salariés nomades, travailler en mobilité va de soi, et depuis longtemps. On peut citer :
Pourtant, cette crise a surtout mis en valeur une 3e forme très particulière de travail à distance, le travail à domicile à temps complet ou "full remote", jusque-là plutôt réservé aux freelances et à certaines professions libérales. Durant ce confinement, de nombreux cols blancs sont restés sur le pont, ou plutôt, sur le tabouret de la cuisine, coincés de l'autre côté de l'écran.
Pour beaucoup d'entreprises (et de clients !), la communication instantanée suppose une réponse immédiate. Ce fantasme de salariés ultra-réactifs à portée de clic explique la popularité du télétravail auprès de certains managers. Cependant, les télétravailleurs expérimentés savent qu'il faut parfois renoncer à l'hyperconnectivité pour gagner en productivité.
Du côté des salariés, le travail à distance répond à des aspirations très fortes comme l'autonomie dans le travail. Travailler à distance reviendrait à devenir son propre patron au quotidien, tout en se maintenant dans le giron de l'entreprise. Quand on cherche à échapper à un manager paternaliste, autoritaire, ou plus simplement à concilier épanouissement personnel et professionnel, la perspective peut fait rêver.
Mais le télétravail comporte des dangers bien réels. Mal gérée, cette porosité entre vie privée et vie professionnelle peut coûter cher à l'entreprise et aux salariés : mal-être, stress et fatigue pouvant conduire au burn-out, diminution de la productivité, de la créativité…
Si les managers n'agissent pas rapidement pour rétablir ces coupures essentielles à la performance, l'entreprise prend le risque de perdre des salariés compétents et d'augmenter son turn-over.
Pour prévenir ces risques, plusieurs rapports ont promu le concept d'un droit à la déconnexion, consacré en 2016 dans l'article 55 de la loi El Khomri. C'est le droit de ne PAS se connecter aux outils numériques professionnels pendant des plages horaires prédéfinies. Contrairement aux idées reçues, le droit à la déconnexion s'applique aussi aux télétravailleurs et aux cadres au forfait jour. Depuis une décision de la Cour de cassation de juillet 2018, les salariés privés de ce droit à la déconnexion doivent même percevoir une indemnité d'astreinte.
Dans les PME de plus de 50 salariés, le droit à la déconnexion doit être discuté lors des négociations annuelles obligatoires sur la qualité de vie au travail. À défaut, l'entreprise doit mettre en place des actions de sensibilisation, comme une charte du télétravail.
Pour les PME de moins de 50 salariés, les textes sont plus souples. Les accords collectifs sont encouragés, mais pas obligatoires. En cas de discussion entre un collaborateur et sa direction, un avenant au contrat de travail peut formaliser cet accord.
Pour traduire en actes ce droit à la déconnexion, certaines mesures concrètes ont fait leurs preuves :
Contre toute attente, les outils de travail externalisés dans le cloud sont aussi des atouts précieux. En effet, lorsque vous vous connectez à un bureau virtuel personnalisé (DaaS), vous retrouvez instantanément tous vos dossiers et fichiers. Mais à l'inverse, lorsque vous vous déconnectez, vous vous déconnectez vraiment. Votre PC ou votre tablette ne comporte alors plus aucune trace de votre travail.
Sur nos bureaux à distance, nous pouvons aussi paramétrer pour chaque collaborateur des plages horaires de travail autorisées. En-dehors de ces heures, votre collaborateur ne peut tout simplement plus se connecter à ses données professionnelles.
En clair, plus jamais les yeux de Fabrice ne croiseront ce satané dossier envoyé par Karine de la compta, alors que ce soir-là, il avait juste prévu de relever ses mails personnels !
Avant d'instaurer ou de généraliser le travail à distance au sein de votre TPE ou de votre PME, contactez-nous. Nous vous expliquerons comment nos solutions de cloud sur mesure préservent la vie privée de vos salariés.